Le grand bistrot numérique qu’est Twitter évolue. On se « follow » et « s’unfollow« . Mais surtout, on se bloque. C’est même un grand jeu, parfois une mesure d’hygiène personnelle. « Bloquer » quelqu’un sur Twitter permet, au « Bloqueur« , de plus voir les messages tweetosphériques du « Bloqué« , et réciproquement.
Twitter a failli changer la procédure, avant de revenir sur sa décision. Le réseau avait choisi de laisser les tweets des bloqueurs visibles et re-tweetables par les utilisateurs pourtant bloqués. Un monde a l’envers.
Le site Arrêt Sur Images a relaté l’affaire. Pour un « Twitto« , ce revirement est une bonne solution. Mais l’important n’est pas là: la bronca des utilisateurs, suffisamment forte pour faire reculer Twitter, témoigne de l’ampleur qu’a pris l’écoeurement de certains devant ce qu’est devenu ce réseau social. D’où la nécessité de nettoyer, bloquer, contingenter, séparer, discriminer, écarter, ignorer. N’est ce pas un comble pour un réseau dit social ? Et bien non.
Ce cloisonnement progressif, et visiblement essentiel pour nombre d’utilisateurs, était quelque chose d’inéluctable.
La socialisation commence par un choix.
PS: Au passage, qu’Arrêt Sur Images s’attarde régulièrement sur Twitter témoigne de la place qu’a pris le site dans l’espace médiatique.
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