Merci François.
Lundi soir à la télévision, derrière ton pupitre, tu as annoncé que tu avais compris le message de la déroute municipale de dimanche dernier.
Nan j’rigole.
Tu n’as rien compris.
Rien.
Tu as nommé Manuel Valls.
Ce faisant, tu rends service. Car tu clarifies. On sort du doute qui nous permettait d’applaudir Taubira, Vallaud-Belkacem, Duflot ou Delaunay, tout en détestant, progressivement mais sûrement, Valls ou Moscovici. Cette politique suivant son cours, les deux derniers incarnaient mieux et davantage ta ligne que la somme de tous les autres. Bref, merci pour cette clarification.
Contrairement à Melenchon, je ne pense pas qu’Hollande ait signé son suicide politique.
« A un désastre électoral hollande répond par un suicide politique » Melenchon, 31 mars 2014
Je n’oublierai pas que Manuel Valls était de ces soutiens actifs de Ségolène Royal quand au Congrès de Reims il s’agissait de faire bouger les lignes. Puis Manuel Valls a repris son autonomie politique, à droite du PS. Il paraît que Valls n’est pas si à droite qu’on le dit. Qu’a-t-il dit de gauche, fait de gauche, depuis 2012 ? Quel signe – puisqu’on en est réduit à cela en ces temps d’action impuissante – ? Hollande pense sans doute jouer un joli coup.
Un coup détestable.
Parier à droite pour empêcher la droite est la pire des politiques: la moins digne, la plus inefficace, la plus décourageante.
C’est donc sans moi.
Valls sera peut-être l’incroyable Clémenceau, le rad-soc qui se gauchise avec l’âge. J’écris ses lignes sans même savoir qui de ces ministres j’apprécierai à titre individuel. Ce n’est plus vraiment le sujet. La question est une ligne politique d’ensemble.
Ceci étant rappelé, j’espère évidemment que nos débats resteront courtois, positifs même quand ils sont contradictoires, aimables même quand opposés. Après tout, nous nous écharpions ici ou ailleurs entre proches, lectrices/lecteurs et autres blogueurs quand nous étions toutes et tous dans l’opposition antisarkozyste. Que cette période nouvelle qui s’annonce puisse être similaire malgré les désaccords sans doute nombreux.
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.