Le changement de quinquennat et l’usure personnelle m’a fait délaisser quelques médias autrefois favoris: la tranche matinale de France inter n’est plus sacro-sainte. La lecture quotidienne dérive vers l’information utile, et non plus le commentaire: Les Echos plutôt que le Figaro. Libération est sorti du spectre, comme effacé. Le Monde conserve une place, parce que le journal s’est incroyablement renforcé ces dernières années.
Mediapart est devenu un réflexe quotidien. Marianne.net l’était déjà. Fakir, Bastamag et Politis, sont (re)devenus des lieux de réflexions hebdomadaires.
Nous moquons ici non pas les médias mais les éditocrates, c’est-à-dire celles et ceux (le métier est très masculin) qui commentent à longueur de journaux et de journée l’actualité politique. Ceux qui donnent le « la » du discours politiquement correct; ceux payés à railler et dicter plutôt qu’à produire de l’information. Un récent documentaire, assez drôle, les a appelé les « nouveaux chiens de garde« .
A la différence de la blogueuse ou du blogueur amateur, ces gens sont rémunérés.
Le phénomène nouveau de ces quelques années récentes est le surinvestissement collectif des médias dans le commentaire aux détriments de l’information. Internet nous offre pourtant la part la plus belle qui existe au data-journalisme. Il n’a jamais été aussi simple de voyager, d’échanger, de partager.
Et pourtant, nos médias sacralisent ces éditocrates plus que le reporter de terrain.
C’est troublant.
C’est Dans l’Air ( « bavardage entre amis« ), les innombrables « débats » de nos chaînes d’information, ces experts qui encombrent toutes les ondes, ces « plumes » dont nos hebdo se disputent les faveurs.
Finalement, quitte à lire et commenter du commentaire, il valait mieux se réfugier dans la diversité des blogs et des twittos.
Finalement.
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