Nous étions sortis du mitterrandisme défaillant dans la mémoire de l’Histoire, qui rejoignait en cela le story-telling gaulliste, et voici qu’on y replonge à cause d’une succession de petites touches commémoratives par Hollande puis Valls.
J’avais été surpris, le 15 août dernier, qu’Hollande évoque une France « unie » pour célébrer le débarquement de Provence. la France de 1944 n’était pas unie, sauf à penser que Vichy n’existait déjà plus.
Voici que Manuel Valls reprend et amplifie l’argument pour célébrer la libération de Paris.
Donc, je répète, comme d’autres: non, la France en 1944 n’était pas « unie », sauf à penser que « ces millions de collabos », comme les appelait Renaud dans sa chanson Hexagone, avaient soudainement disparu.
« Oui, la libération de Paris, c’est d’abord la victoire de la cohésion, la victoire d’un peuple uni au-delà des convictions et des conditions. La Libération, c’est la preuve que, face à l’adversité, un peuple, s’il sait se rassembler, peut reprendre en main son destin. » Manuel Valls.
Les Forces Françaises Libres ou la Résistance étaient effectivement plus diverses politiquement qu’en 1940, quand les communistes se taisaient honteusement puisque leur mentor Staline avait conclu son pacte avec le Diable. Ou qu’en 1941 quand la perspective d’une défaite de l’hitlérisme n’était pas si évidente. Mais cette France résistante coexistaient encore en 1944 avec une autre plus honteuse, qui nous hantera longtemps.
Rappelez-vous.
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.