L’excitation médiatique autour d’une confession intime mais écrite témoigne simplement de la déchéance de nos institutions.
La seule lecture politique qui nous semble intéressante sur cette agitation rapace sur les bons mots, les belles feuilles et le reste est que cette dernière est une autre illustration de l’extrême personnalisation de nos institutions . Les uns s’attaquent avec gourmandise à la figure du Monarque, les autres clament qu’il faut au contraire respecter la fonction. Les premiers trouvent des enseignements politiques prétendument majeurs dans ce règlement de compte amoureux. Les autres s’indignent du coup médiatique qui affaiblirait la fonction.
Les premiers assument leur trash-attitude au nom de la transparence qu’ils réservent pourtant exclusivement à des sujets sans rapport avec la marche du monde (on attend toujours le scoop exclusif relayé par les Morandini de l’information moderne sur la précarité, la pauvreté, les inégalités, ou l’économie). Les seconds défendent un système présidentiel qui placerait le résident de l’Elysée au-dessus des lois.
Le microcosme est même chiffré: 200.000 exemplaires, voici le nombre de curieux – sur 66 millions de Français – qui se « précipiteront » pour tout connaître de ces 2 premières années à l’Elysée vu de la chambre à coucher.
Cette immaturité politique et médiatique ne lasse pas de surprendre, et de décevoir.
Misère.
Une de plus.
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