Le garçon est sorti de prison. J’ai aussi lu son histoire, le témoignage d’une terrifiante machine vue de l’intérieur.
Je m’étais trompé.
Mea culpa, excuses et confessions.
Avant, je raillais Mélenchon et quelques autres du FDG qui avaient pris Kerviel pour une icône, une cause politique. J’étais agacé qu’un leader politique de gauche se saisisse d’un ancien trader pour dénoncer pêle-mêle les ravages de la finance de marché ou l’absence de régulation suffisante. Il me semblait qu’il y a mieux à faire, que c’était une ventilation inutile de plus .
« Kerviel est un trader emporté par ses propres abus. On peut soutenir un « repenti », mais sa cause personnelle est-elle un objet politique ? » (source: ici)
Kerviel est sorti de prison, et son histoire a fini par dépasser son cas personnel, et pour deux raisons assez simples, deux persévérances parallèles.
Primo, le soutien très politique précédemment mentionné n’a pas faibli. Il a même pris une autre dimension, un soutien à un homme brisé. Le témoignage de Kerviel à la Fête de l’Huma ne disait pas autre chose. Secundo, Kerviel lui-même ne change pas. Il accepte bel et bien, et toujours avec autant de persévérance, de témoigner, de faire savoir, d’expliquer d’où il vient et ce qu’il a fait. Ce weekend, il était à la Fête de l’Huma, preuve que son statut de symbole politique a encore progressé. Soutien politique d’une part, pédagogie militante d’autre part… l’affaire Kerviel a pris le bon chemin.
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