Alexander Van der Bellen l’a emporté de justesse lundi, grâce aux votes par correspondance – 700 000 votes sur 6M d’électeurs. Il a défait son rival d’extrême droite, Norbert Hofer, à 31.000 voix près. Et décroche le poste (quasi-honorifique mais très symbolique) de président de la république autrichienne.
Les candidats des deux partis principaux – conservateur (ÖVP) et social-démocrate (SPÖ)- ont été balayés.
On pourrait accuser la crise des migrants, on devrait observer que partout dans le monde des gens primaires et xénophobes l’emportent dans les suffrages ou les sondages. Aux Etats-Unis, Trump. Aux Philippines, Rodrigo Duterte. En France, Marine Le Pen.
En Autriche, quoiqu’en disent nos commentateurs, le système politique et administratif ne convenait plus (avec un scrutin qui donnait aux deux partis au pouvoir depuis 1945, lesquels avaient fini par converger dans la même sauce social-libérale); le FPÖ qui a déjà gouverné en coalition avec les conservateurs; et le chômage, est jugé élevé, trop élevé par ses habitants.
« Le taux de chômage présenté par l’agence pour l’emploi autrichienne est beaucoup plus élevé que celui d’Eurostat. Cela est dû à la méthode de calcul de l’AMS, qui prend en compte les chômeurs, mais aussi les personnes en formation ou sous-employées » (lire la suite)
Bref, voici l’Autriche, où un (jeune) apparatchik du FPÖ a failli l’emporter.
Ce dernier a déjà gagné beaucoup, peut-être l’essentiel: la possibilité de l’emporter aux prochaines législatives, et la validation pour ailleurs en Europe que l’extrême droite peut aller loin dans les scrutins.
Inch Allah.
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