Je n’aime plus trop caricaturer. C’est fatiguant. Sarko était primaire, on était primaire. Depuis la fin de Sarkofrance en mai 2012, il a même fallu passer par une étape différente, un sas de décompression où nous avons défendu Hollande, de moins en moins pendant 2 ans. Jusqu’à clasher quand Valls fut propulsé à Matignon.
Mais Valls a ramené le PS au niveau de son propre score à la primaire socialiste de 2011. Le PS est en faillite, il a fait appel aux dons ce lundi 12 juin. Valls lui-même n’est plus grand chose maintenant, ça reviendra peut être. Ou pas. Il y a fort à parier que Macron fera tout pour s’assurer que Valls reste bas, très bas, et partout. Pourtant Valls fut l’un des rares de l’ancienne équipe Hollande à s’en sortir pas trop mal à l’issue de ce premier tour législatif.
Macron a réussi tel Louis-Napoléon Bonaparte. Un référendum sur son nom, la majorité du pays à l’époque ne pouvait voter. Aujourd’hui, elle s’abstient par découragement ou indifférence.
J’ai entendu des critiques de la part de soutiens de Macron. En gros, elles se résument en une phrase: vous les Insoumis qui êtes si forts, vous n’avez qu’à vous en prendre qu’à vous même si les gens sont abstenus.
Cet argument est, comment dire… restons poli… Cet argument est débile. Au sens littéral du terme: débile, c’est-à-dire faible.
Les candidats macronistes ont fait la preuve mathématique de leur incapacité à convaincre le pays. 24 millions de personnes en âge de voter se sont abstenues. Que celles et ceux qui pensent que c’est la faute,à Mélenchon se taisent, par décence. Chaque élection présidentielle, depuis l’inversion du calendrier voulue par Jospin, amplifie le succès du vainqueur puisqu’elle décourage les supporteurs des vaincus.
Qui a rappelé que les candidats de la République En Marche ont rassemblé moins d’électrices et d’électeurs que Macron au premier tour de l’élection présidentielle ? Moins de 7 millions de voix, au total, la désertion est collective, générale, totale. Les perdants du 1er tour présidentiel ont davantage morflé que le gagnant Macron.
Par indifférence, une majorité du pays s’est livrée dans des conditions rocambolesques à un homme sans parti ni programme autre que la continuation de celui de son prédécesseur, mélangé avec celui du prédécesseur d’avant, et sans contre-pouvoir.
In fine, la France a donné une vraie leçon au monde démocratique: celle d’une démission collective.
Qui n’est pas dévasté ?
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