un peu de contre-propositions

Nous sommes efficaces. Nous, les blogs vigilants, ceux qui le revendiquent et ceux qui le sont sans le savoir. Ceux qui soulignent jour après jour les limites de l’action sarkozyenne. Le président lui-même nous a gratifié d’une médaille. Il nous a traité, par porte-parole interposé, de terroriste intellectuel. Je ne pouvais rever de meilleur compliment pour l’opposition.
Sarkozy est « terrorisé ». Qui dit mieux ?

Maintenant il faut proposer. A chaque critique, une suggestion.

Il y a des contre-mesures évidentes : régulariser les sans-papiers intégrés dans le circuit économique ; supprimer les peines planchers et financer une réforme des prisons; retablir le Parlement, a travers la place du gouvernement.

Il est aussi des sujets qui nous diviseront. Par exemple, les heures supplementaires défiscalisées. Du Modem a la LCR, du PS au PC, on sera tous d’accord pour dire qu’elles n’ont servi a rien excepté creuser les déficits publics. Mais nous divergerons sur les alternatives.

Et alors ?

Mieux valent trois ou quatre idées a débattre plutôt qu’un vide.
Rappelons qu’il aurait mieux fallu adapter les 35 heures, ou mettre en place une vraie flexi-securite ou que sais je encore.

Il est temps de proposer, de se risquer au débat.

Sarkozy dissoudra sans doute l’assemblée nationale dans deux ans, c’est-a-dire en 2010. Histoire de laisser la gauche aux commandes se vautrer, plombée par une refondation incomplete et un pays ruiné par 3 ans de gabegie sarkozyste. Le President a largement montré, ces 10 derniers mois, qu’il tenait davantage a lui qu’a son camp, a sa survie qu’a celle de ses idées.

En 2012, après deux années de cohabitation, Sarkozy nous rejouera « la rupture », l’homme providentiel.

Il est urgent de proposer, de consolider, d’en débattre.
Pour être prêt le moment venu.
Au plus tard dans deux ans. Peut être plus tôt.