Voter en démocratie a toujours répondu à deux uniques impératifs, le premier étant prioritaire sur le second :

1. Voter contre le Pire

Etre responsable, pour ses enfants ou ceux des autres, pour son pays, son continent ou sa planète, son avenir et sa mémoire, sa dignité et son intelligence, s’est traduit chez moi par un vote « CONTRE ». Cela n’empêche pas quelques erreurs (« tiens, je l’aime bien lui, allons y« ; et paf ! Ca donne le 21 avril 2002). Voter contre le Pire est sans doute l’exact contraire du vote protestataire.

Avec cette maxime, je voterai toujours UMP plutôt que FN, Modem plutôt que UMP, PS plutôt que UMP, etc. Les variantes sont nombreuses.

Avec cette maxime, on soutient l’alliance Modem/PS si elle permet de battre l’UMP ou un candidat nommé Nicolas Sarkozy.

2. Soutenir le Meilleur

Parfois, heureusement, on peut soutenir ENSUITE le (ou la) meilleure. Parce que le mode de scrutin et la situation électorale permet d’exprimer ce que l’on souhaite plutôt que ce que l’on refuse. Mais, parfois seulement. Depuis que je suis en âge de voter, je dirai « rarement ».

Raisonablement, il faut pouvoir se regarder dans la glace un lendemain de vote. Il faut pouvoir expliquer à ses enfants que l’on a voté pour ses idées même si notre vote a été inutile et a favorisé le Pire.

Certes, on me dira qu’un tel comportement ne fait jamais bouger les lignes. Pas sûr. Voter contre le Pire conduit à se rapprocher d’alliés de circonstances que l’on ne fréquentait pas. A droite, comme à gauche.

2 réponses à « Le vote utile »

  1. […] Je rappellerai cet axiome personnel : voter, c’est éliminer le pire. […]

  2. […] socialiste avec ce seul mandat à donner. J’invite tous mes concitoyens à se déplacer pour voter, à voter pour la gauche progressiste à ce scrutin européen. Une Gauche qui un jour […]

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