L’opposition parlementaire aura-t-elle le courage de boycotter le show présidentiel du 22 juin prochain ? Ce jour-là, Nicolas 1er, tel Napoléon III, a convié un Parlement aux ordres à venir l’écouter à Versailles. Le Monocrate a trouvé comment cérémonialiser le lancement de la seconde moitié de sa mandature. Vendredi dernier, Noël Mamère suggérait à l’opposition de ne pas se rendre à Versailles. Qu’y apprendrait-elle ? Gageons que la Web Tv présidentielle et les médias TV nous retransmettront l’intervention de Nicolas Sarkozy.
Pour allécher les hésitants, l’Elysée a promis un débat sans vote, dans la foulée du discours-fleuve du président. Réjouissant serait le spectacle télévisé d’un débat Ump-Ump dans un hémicycle à 40% vide ! On pourrait même suggérer aux parlementaires de l’opposition de se réunir en parallèle au Zenith de Paris pour débattre. Imaginez donc, un grand meeting de la Fraternité !
Malheureusement, il se trouvera bien un Jack Lang, un Manuel Valls ou quelques radicaux de gauche pour assister au discours du Monarque. Pensez-vous ! On pourrait les accuser d’antisarkozystes primaires ou pavloviens ! Curieuse période où il faut s’excuser d’être opposant. De tout temps, la « majorité » (en l’occurence, cette dernière ne pèse plus que 30% de l’électorat) a accusé l’opposition de s’opposer avec dogmatisme et sectarisme. Sarkozy a introduit une nouveauté : on s’opposera davantage à sa personne pour éviter de critiquer sa politique. Les chômeurs de Gandrange (et d’ailleurs) apprécieront.
Quand aux députés et sénateurs centristes, je laisse mes amis Modemistes nous livrer leurs pronostics…
Le taulier Nicolas J, maître de la wikiosphère politique, vous donne le même conseil, mesdames et messieurs les parlementaires de l’opposition. Restez chez vous !
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.