C’est une dispute dont quelques écolos dont je suis se seraient bien passés. Ségolène Royal avait pris la défense des habitants victimes du « zonage » brutal des terrains déclarés inconstructibles par le gouvernement il y a 15 jours après la tempête Xynthia. La présidente de Poitou Charentes plaidait une idée simple : que le gouvernement revoit sa copie, et prenne le temps de la réflexion et de la concertation.
Cécile Duflot a au contraire salué le courage de Jean-Louis Borloo, semblant défendre la position du gouvernement. Elle est allée jusqu’à critiquer violemment l’attitude de Royal: « C’est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage (…) Si ces habitations font toujours courir un risque mortel, il faut avoir le courage de les détruire, de manière convaincante et transparente, en expliquant les critères retenus pour définir les zones noires« . La réponse de Ségolène Royal n’a pas tardé. Elle a dénoncé les « propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot« . Et encore : « Au lieu d’être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l’unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage« .
Et paf !
Je le répète, voici une dispute dont je me serais bien passé… A écouter les critiques contre le zonage gouvernemental, de gauche comme de droite, on serait plutôt enclin à soutenir la position Royal. Cécile Duflot s’est peut être laissée emportée par l’émotion. C’est tout simplement dommage.
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