Agnès Bihl s’est donnée en concert à Paris. Samedi 24 avril, elle était au Trois Baudets, entre Pigalle et le Moulin Rouge. Un spectacle réjouissant, car la chanteuse sait y faire. Elle peut vous faire pleurer avec son titre sur une ado tétraplégique après un accident de voiture, vous scotcher avec un autre sur l’inceste (« Touche pas à mon corps »), et surtout vous faire rire avec ses jongleries verbales jamais gratuites, toujours efficaces. Agnès Bihl parle de tout, et s’éloigne un peu plus chaque jour avec une certaine nouvelle scène française qui n’en finit plus de tourner en rond dans son salon.
Il y avait Anne Sylvestre (l’idole de mes 5 ans), Grand Corps Malade, un certain Yves Jamait.
Nous écoutions Agnès Bihl avec les Ptites Racailles, des chansons sur la sortie de l’enfance, le féminisme naturel, le choc de l’actu, l’incompréhension du monde. En introduction, Agnès a simplement expliqué le titre de son dernier album (Rêve Général(e)), un hommage à un certain esprit de mai 68 où l’utopie n’était pas chose indigne, « parce qu’il n’y a pas de raison qu’on soit complexé à gauche, non ? »
Son concert fut à son image, réjouissant.
Son dernier titre, Téléchargez-moi, est un clin d’oeil érotisant et drôle au Déshabillez-moi de Juliette Gréco.
Téléchargez-là… légalement.
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