Trois raisons pour le moral

L’ami Nicolas m’invite à poursuivre la chaîne initiée par Yann. Ce dernier demande à quelques blogueurs et blogueuses « les trois raisons qui les minent puis trois autres raisons qui les font espérer. » la question me plaît. Elle est simple, et elle peut s’adapter à nos humeurs et nos blogs.

Les trois motifs de dépression, d’abord.

1. La réélection de Sarkozy. Honnêtement, j’ai beau tourné le sujet dans tous les sens, j’ai du mal à identifier la sortie. Les électeurs sont impatients et volages, les candidats se cherchent, les évidences sont rares.
2. L’individualisme à gauche. Je m’explique. La droite aime les chefs, la gauche aime le débat. Le présidentialisme du régime a donc transformé les ténors de gauche en autant de candidats autoproclamés et de disputes stériles. J’aimerai qu’un jour une dream team se reconstitue. A la décharge de nos chers dirigeants d’opposition, il leur manque une belle victoire nationale depuis longtemps.
3. La manifestation du pouvoir. Quiconque a déjà été confronté à une manifestation sans retour ni négociation d’un pouvoir supérieur, dans sa vie professionnelle, politique ou sociale, comprendra ce à quoi je fais référence. Quand vous devez lâcher prise, battre en retraite sans débattre, la dépression guette…

Les trois motifs d’espoir, ensuite :

1. Si Sarkozy est réélu, j’arrête Sarkofrance avec le sentiment probable qu’une page sera tournée. Il est évidemment possible que je change encore 10 fois d’avis d’ici ce fatidique jour de mai 2012. Mais bon, les blogs eux-même seront peut être finis.
2. La constance de mes opinions. Ce motif est un peu égoïste. Mais l’on me répète depuis ma tendre adolescence que je virai de bord à 30 ans, puis à 40 ans, à moins que cela n’arrive à 50 ans. Bizarrement (ou pas), j’en viens à retrouver la vision de classe héritée de ma jeunesse.
3. Le féminisme de ma fille.

Je ne m’arrêterai pas là, et refile le bébé à CeeCee, Mrs Clooney, Olympe, Laure, Hypos, le Monolecte, et la Peste.