Il y a un an, on s’était beaucoup amusé des « Créateurs de possible », ce réseau social censé doper la coordination des initiatives et le militantisme à l’UMP sur le Net. Techniquement, le modèle état assez mal foutu. Les Créateurs de possible n’étaient pas un outil de mobilisation : chacun pouvait poster une initiative, locale ou pas, puis inviter des « amis » internautes à la soutenir, à venir en débattre voire à se rencontrer pour la mettre en oeuvre. Bref, un gadget sans grand intérêt qui, de surcroît, s’ajoutait à d’autres réseaux sociaux bien plus efficace pour le relais, la mobilisation ou l’information. Au final, à peine 16 000 inscrits « officiels », « 2000 » initiatives dont à peine une vingtaine dépasse la centaine de participants. Le gros flop annoncé s’est confirmé.
Jean-François Copé, paraît-il, veut relancer l’UMP sur le web… Sans blague… Un blogueur expert ès stratégie digitale a expliqué au Figaro que « l’erreur majeure de Xavier Bertrand et de ses conseillers, c’est d’avoir appréhendé le web comme un outil de communication, et non pas comme un outil de marketing politique. » Le problème des Sarko-boys est que l’Internet politique s’accommode mal de la centralisation sarkozyenne du pouvoir (y compris de communication), d’une part, et de la défense d’un bilan contestable, d’autre part. A force de fustiger Internet (Mediapart, les blogs, Rue89), y compris en portant plainte, l’UMP aura quelque difficulté à remonter la pente. Le concept même de « réseau social » pour un parti au pouvoir qui passe son temps à critiquer les « dangers du net » est quelque peu surprenant.
Le seul succès UMPiste sur le Net est Elysee.fr. Pour le plus grand plaisir des critiques, c’est une mine d’informations sur la Sarkofrance en (in)action.
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