Nicolas Hulot et Eva Joly ont discuté en tête à tête vendredi soir. Il paraît que les militants et sympathisants écolos sont verts de peur à l’idée d’un choc des egos. Il paraît que les deux ne se connaissaient pas. Ils ont décidé de ne pas se présenter l’un contre l’autre. C’est tout. Il n’y avait que la presse pour considérer que l’existence de plusieurs candidats écolos équivalait à une grave crise du camp écologiste.
Eva Joly a expliqué qu’elle voulait rassembler « ceux qui ont peur des fins de mois et ceux qui ont peur de la fin du monde ». C’est une belle formule. Il faudrait simplement que l’on cesse, ici chez les écolos comme ailleurs chez les socialistes, de commenter ces multiples candidatures et le jeu politicien dans son ensemble. Je sais qu’il est difficile à un chroniqueur politique de s’affranchir de cette tentation. C’est un sujet si facile, qui ne demande que peu de travail, et permet des discours et billets sans fin.
Un journaliste moins paresseux aurait pu préférer relayer l’adoption le 15 décembre dernier par le Parlement européen, avec le soutien des écolos, de l’initiative citoyenne : avec un million de signatures, issues au minimum d’un quart des pays membres, les citoyens européens auront la possibilité de faire entendre leur voix et d’exprimer directement leurs préoccupations ou propositions législatives, rapporte EE. En France, le pseudo-droit au référendum d’initiative citoyenne promis par Nicolas Sarkozy lors de sa réforme constitutionnelle de juillet 2008 se révèle être une belle tartuferie. La demande de référendum doit être initiée par des parlementaires, sur un projet de loi. Pire, on attend toujours la traduction juridique de ce nouveau droit dans notre réglementation. Pour le moment, deux ans et demi après la réforme constitutionnelle, rien n’a été fait. Le gouvernement a laissé passer la réforme des retraites, pour promettre, enfin, que cette nouvelle disposition serait « prochainement » inscrite dans nos textes.
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