Le 18 avril dernier, je m’inquiétais. Où était passé Ségolène Royal ? L’ex-candidate à nouveau candidate avait disparu des radars médiatiques. Sondage après sondage, on nous expliquait qu’il valait mieux Hollande, DSK ou Aubry pour bouter l’actuel Monarque hors de son palais.
Voici qu’elle a parlé, et plusieurs fois. Elle a même relayé de sérieux constats dressés ici ou là, depuis des semaines, par nos amis blogueurs.
Elle a taclé Sarkozy avant puis après son déplacement « ouvrier » dans les Ardennes. Elle a démonté la modeste contribution imposée à Total et à d’autres par le gouvernement.
Elle joue collectif en explicitant, mercredi dernier, le double choix fiscal du programme socialiste (taxer la rente plutôt que la rente, fusionner la CSG avec l’iR). Dans cette compétition primaire interne où règne le « moi, je » (écoutez François Hollande), la démarche est originale. Elle a débattu, avec efficacité, avec Thomas Piketty, co-auteur de propositions fiscales détonnantes.
Selon Julien Dray, on a tort de l’enterrer : « Son audace est supérieure à celle des autres et elle n’esquive pas les sujets qui font polémique. »
Je ne suis que trop d’accord.
Je fais exactement la même analyse sur Nicolas Sarkozy.
2007-2012, rebelote ?
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