Le patron de la rédaction de l’Express s’est expliqué sur sa dernière couverture. Depuis le moi de mai dernier, son hebdomadaire, fondé voici 60 ans par des journalistes libéraux et dignes, empile les couvertures outrancièrement à droite. C’est normal, tous les responsables d’hebdo nous expliquent que le Hollande-Bashing fait vendre.
L’électorat de droite est plus fortement mobilisé que celui de gauche. Et il faut aller le chercher; ça fait vendre.
Ce semaine, donc, l’Express fait sa couverture sur « le vrai cout de l’immigration ». La photographie figure une femme en Niqab qui franchit la porte d’une caisse d’allocations familiales. Tout est dit, la nausée, chez nous et quelques autres, vient rapidement.
Bien sûr, Christophe Barbier ne voulait pas faire mal.
Il a le commerce complexé.
Je vous reproduit son explication, publiée dans l’après-midi de mardi. Il fait l’innocent: l’immigration est une chance et un défi pour la France !
Barbier a toutes les caractéristiques de ce que nous appelons un Troll. Il surgit avec ses insultes visuelles dans le monde habituellement digne de la presse d’information. Puis il plie bagages dès que la riposte est trop forte.
Dans son éditorial Christophe Barbier défend la une de L’Express sur l’immigration et répond aux critiques exprimées notamment sur les réseaux sociaux. On y voit une femme en burqa entrer dans une caisse d’allocations familiales. Pour le directeur de la rédaction, l’immigration est un défi pour la République. « Mais l’essentiel des défis que pose l’immigration ne vient pas des gens en provenance du Canada », insiste-t-il, ajoutant que « l’immigration est un défi formidable ». Le directeur de la rédaction met en avant le contenu de cette « Une », des papiers qui démontrent, chiffres à l’appui que « l’immigration est une bonne chose pour la France, une très bonne chose pour la vitalité française ».
Posons donc la question, au cas où ils voudraient s’en saisir, à ces chroniqueurs ou journalistes de ce noble hebdomadaire: cette couverture-là, à défaut de quelques autres précédentes, l’assumez-vous ?
Ce billet n’est ni le premier ni le dernier sur le dégout que m’inspire un hebdomadaire qui jadis, même libéral, inspirait encore quelque confiance et éthique.
Ni le premier, ni le dernier.
Ami journaliste, réveille-toi.
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