La politique du pire et du primaire


« Les alliances se composent et se décomposent en fonction des sujets. »

Dans une réponse à Elie Arié, en marge d’un précédent billet, je voulais expliquer qu’on peut s’allier sans être d’accord. Elie défendait l’idée que la gauche est irrémédiablement découpée «  entre ceux qui veulent continuer à construire une Europe fédérale fondée sur la « concurrence libre et non faussée » et ceux qui veulent poser des limites au libéralisme et redonner davantage de pouvoirs aux Etats » . Ce n’est pas le seul clivage. Et il y a bien d’autres convergences, et pas seulement sur des sujets sociétaux. Penser qu’il faut que nous soyons d’accord sur tout pour avancer est une aberration que personne ne partage, pas même Elie. On admet qu’il y ait des alliances circonstances, qui ne valent pas accord sur tout, loin s’en faut.

Ces évidences sont aujourd’hui négligées. Celles et ceux qui se sont éloignées de la politique hollandaise doivent ressentir ce malaise plus fortement que d’autres. Nous souffrons de cette politique du pire et du primaire. L’injonction « rejoins-moi ou crève » frappe les esprits et parfois les coeurs. L’échec électoral socialiste ne vient pas d’un élan sur sa gauche, poussé par des propositions ambitions et une adhésion populaire manifeste. Il vient de l’échec politique de François Hollande. Cela ne me fait pas plaisir d’écrire cela.

Je pense aux autres comme moi, à ceux qui y croient encore, à ceux qui pensent qu’ils croiront demain. Je n’ai nulle envie de les taper, de leur hurler dessus, de les accuser de je-ne-sais-quoi.

J’espère qu’ils réussiront à me convaincre. J’espère que nous réussirons à les convaincre.

Après Hollande, il y aura quoi ?

Il y a à gauche, dans ce qu’on appelle la gauche politique ou institutionnelle, une véritable césure entre la révolution et la réforme. Elle n’est pas nouvelle, nos éditocrates la commentent depuis des lustres. L’extrême gauche l’analyse tout autant à longueur de bouquins.  On a pensé un temps que ce débat s’était clos avec la chute du mur de Berlin, le triomphe du libre-échange, etc, etc.

Cette réalité, qui nous est tombée dessus quand je franchissais la vingtaine, m’a éloigné durablement des analyses systémiques, des grands débats théoriques sur le sens du monde et les logiques sociales. Je ne crois pas être le seul, malgré une envie répétée de saisir les réalités sous un angle essentiellement politique.

Il ne reste plus que la logique des alliances, la tactique du compromis, le besoin de la négociation. A défaut de solution unique, il faut préférer le pragmatisme politique ponctuel. Qui peut nous aider à améliorer non pas les conditions sociales dans leur ensemble mais telle ou telle situation ? Le mal-logement (thème qui revient à la mode avec la fin de la trêve hivernale), la précarité des chômeurs partiels, ou les chômeurs en fin de droit ? Le déficit de l’Etat, la tutelle des grands bailleurs, la concurrence par le bas des pays émergents ? La pollution dans nos grandes villes, la malbouffe dans nos assiettes, l’homophobie ou le sexisme dans nos écoles ?

Sur ces sujets, pris un à un, on trouvera des convergences très facilement. Le blocage vient plutôt d’ailleurs, de cette envie si archaïque ou inappropriée de persister à pratiquer le « tout ou rien ».

Vous voulez tout, vous n’aurez rien.

 

 

 

30 réponses à « La politique du pire et du primaire »

  1. Tout à fait d’accord avec vous.

  2. Rien à ajouter,je suis d’accord sur ton analyse,qu’elle sera la réaction de François Hollande là est ma question !

  3. Hollande : « Vous ne voulez rien ? Tant mieux j’ai çà en magasin pour ceux qui m’ont élu » « Expliquez-moi ce don vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer. Par contre, moi j’aurai besoin de vos suffrages, je peux compter dessus ? » « Cher Président dent dent : vous vous êtes bien payé notre tronche avec votre fameux : « le changement c’est maintenant » et votre couplet sur la vilaine finance qui n’a pas de nom, maintenant c’est notre tour… ARAMIS

  4. Je n’en connais qu’UNE qui pourrait changer cela, même si cela va donner des boutons à M. Arié 🙂

    Mais si c’était le cas, je la plaindrais. En 2007, elle aurait pu reconstruire sur des ruines. Aujourd’hui ce serait sur des cendres.

    M. Hollande est en face de son incompétence. C’est dur, on sait, mais ça fait du bien d’être confronté à la réalité.

    1. @Jmemêlede tout : absolument d’accord avec vous et j’y croyais car pour la 1ère fois de ma vie j’avais voté socialiste au 2ème tour. Mais « ses potes » l’attendaient et ont tout fait pour qu’elle ne soit pas élue. Son programme tenait la route…n’en déplaise

  5. Moi qui ai eu 20 ans beaucoup plus tôt (dans les années 60), je me retrouve totalement dans votre analyse. En même temps, Hollande a poussé si loin le « pragmatisme » et le sens du compromis – avec en plus un manque évident de courage – qu’il plombe durablement le réformisme. De « mon ennemie c’est la finance » à l’extrême timidité de la loi bancaire, sans parler de la prétendue renégociation du pacte budgétaire, le grand écart est vraiment trop flagrant. La question maintenant n’est pas tant : qui après Hollande que : après Hollande, quelle ligne? Quel discours sera encore crédible?

  6.  » Le PS échoue parce qu’il mène la politique des capitalistes – la même que l’UMP. Pour échapper à la logique autoritaire que suit l’oligarchie, il faut construire la gauche autonome, écologiste, unissant des traditions politiques différentes mais convergeant dans leur analyse du moment historique.

    « Vague bleue », « déroute du PS », « débâcle de la gauche »… les élections municipales conclues le 30 mars ont marqué une défaite remarquable du Parti socialiste, qui perd la gestion de dizaines de villes. Le vote marque un désaveu évident de la politique menée depuis deux ans par MM. Hollande et Ayrault et par leur majorité.

    Mais est-ce bien une défaite de la gauche, comme le proclament à l’envi les commentateurs politiques des médias dominants ? La défaite du PS est-elle la défaite de la gauche ? Cela ne serait vrai que si le PS était à gauche. Mais le PS n’est pas à gauche.

    Entendons-nous : il proclame en permanence qu’il est de gauche, il ancre son histoire dans la gauche, et, incontestablement, ses électeurs se pensent eux-même à gauche. C’est-à-dire inspirés par l’idée fondamentale que la paix sociale ne peut exister que dans la justice, et que cette justice passe essentiellement par la recherche de l’égalité entre les citoyens, par la maîtrise des rapports d’inégalité afin que que la force des uns ne surpasse pas trop celle des autres.

    Et pour qu’un parti puisse être dit de gauche, il faut qu’il mène une politique de gauche. Et dans un contexte historique caractérisé par un niveau d’inégalité historique, par la domination des banques et des marchés financiers sur la politique économique, par l’échec du croissancisme à résoudre les problèmes écologiques et à endiguer la pauvreté croissante, une politique de gauche serait de s’attaquer résolument – dans une perspective européenne – aux revenus des plus riches et des paradis fiscaux, aux pouvoirs financiers, au productivisme.

    Le PS, M. Hollande, ont-ils mené cette politique ? Non. Ils ont suivi la même politique que l’UMP, que M. Sarkozy. Agitant le chiffon rouge du mariage pour tous – un moyen astucieux de détourner l’attention pendant qu’on s’asujettisait aux desiderata des marchés -, injectant une pincée de mesurettes sociales, ils ont continué sur la lancée du néo-libéralisme en vigueur dans tous les pays européens, alors même que le désastre provoqué par les marchés financiers en 2008 aurait dû conduire à un radical changement de cap.

    Les électeurs n’ont donc pas boudé « la gauche » : ils ont boudé une politique mensongère, et même perverse. Car après tout, avec l’UMP, on sait où l’on est : dans le camp des dominants, du capitalisme sans remords. Avec le PS, on se croit à gauche, et il est plus difficile de combattre des dirigeants que l’on croit ses alliés. Ce mensonge est en train de prendre fin : nombre d’électeurs de gauche ont préféré s’abstenir ou aller ailleurs plutôt que de maintenir cette fiction d’un vote de gauche.

    Pourquoi alors ne se sont-ils pas reportés sur le Front de gauche ou sur EELV ? Parce que ces deux mouvements maintiennent une alliance avec le PS. Au sein du Front de gauche, le Parti communiste a entretenu ses accords avec le PS pour sauver ses derniers bastions municipaux : c’est la logique d’un appareil à l’agonie et qui est en train de disparaitre. Le Parti de gauche, englué par son accord avec ce partenaire peu fiable, ne peut sortir son épingle du jeu.

    Quant à EELV, il ne peut pas représenter l’alternative, puisqu’il maintient contre vents et marées un choix stratégique d’union avec le PS qui le conduit à accepter une politique encore plus nuisible à l’environnement que ne l’était celle du gouvernement UMP ! Incapable de peser réellement sur quoi que ce soit, EELV parvient à sauver ses propres meubles, mais échoue à se poser en chance pour l’avenir.

    Tout ceci doit se lire dans le contexte de la dérive autoritaire du régime oligarchique. Maître des moyens de masse d’information, les néo-libéraux font reculer de plus en plus les libertés publiques pour imposer leur politique, et le PS est à cet égard en pleine connivence avec les choix effectués. Le Front national est un instrument bien utile pour permettre des politiques toujours plus sécuritaires, visant les personnes d’origine étrangère et les mouvements sociaux et écologiques.

    Et le fait que 40 % de citoyens fassent sécession à s’abstenant à des élections qui mettent face à face les deux grands partis, UMP et PS, partisans d’une même politique, ne suffit pas à inverser la pente dangereuse sur laquelle nous glissons.

    Il faut prendre acte du refus du PS à porter la justice, la liberté et l’écologie. Et construire, non pas la « gauche de la gauche », comme le répètent en boucle les griots de l’oligarchie, mais la gauche : autonome, écologiste, unissant des traditions politiques différentes mais convergeant dans leur analyse du moment historique.  »

    Hervé Kempf – Reporterre

    http://www.reporterre.net/spip.php?article5642

    1. Dans la proposition Kempf, l’idée intéressante, il me semble, c’est ça:

      « construire, non pas la « gauche de la gauche », comme le répètent en boucle les griots de l’oligarchie, mais la gauche : autonome, écologiste, unissant des traditions politiques différentes mais convergeant dans leur analyse du moment historique. »

      Donc:

      – Une gauche « autonome »: tel que je connais le bonhomme, le mot doit avoir au moins un début de sens. Pour l’instant, je nage un peu: une gauche autonome doit être un truc non dépendant de quelque chose d’autre (c’est le principe de l’autonomie qui, lorsqu’on l’applique à des objets, comme un portable, se compte en unité de temps)

      – Une gauche écolo: là, je crois qu’Hervé Kempf vise non pas seulement l’écologie dans son aspect politique, mais en tant que science. Qui dit science dit technique et technologies. La gauche de demain sera une gauche technicienne qui n’aura pas peur, comme ses ancêtres, de se tartiner le mode d’emploi d’un magnétoscope japonais, traduit de l’anglais en flamand, puis en français par un interprète indien. C’est une gauche qui descendra dans le détail technique pour l’expliquer, le rendre clair et mettre la science, les techniques et la technologie dans le bien commun.

      – Unissant des traditions politiques différentes: capacité de synthèse et de compromis, donc. Ce mental implique de sortir du modèle compromis=compromissions. C’est aussi la compréhension de la tradition. Je vous invite à explorer le sens juridique de ce mot (tradition réelle, tradition feinte).

      – Convergence dans l’analyse du moment historique: là, on peut y voir l’expression d’une conscience historique. Dans l’histoire, il y a des moments où même si on n’est ni d’accord sur son sens, sur sa valeur ou sur sa portée, on peut quand même converger dans l’analyse d’un « moment ». Saisir le moment. Et on a peu de temps pour cela, puisque par définition un moment ne dure qu’un moment.

      Converger ça veut aussi dire aller vers un point unique à partir de positions différentes. Cela suppose des corps mobiles qui agissent de façon consciente et coordonnée pour atteindre un objectif. Un groupe, donc. C’est mieux que des forteresses de certitudes claquemurées dans leur immobilisme qui attendent l’ennemi, là où elles se trouvent, et qui meurent par écoulement du temps, sans avoir livré leur combat (Le Désert des Tartares). C’est un mental d’arpenteur et de randonneur, curieux et désarmé.

      Voilà plein de choses très positives, je trouve, et je me félicite qu’elles soient dites par un écolo.

  7. Bien sûr, on peut faire des alliances sur la base d’un programme commun minimum, en laissant le reste de côté; on peut aussi avoir un gouvernement minoritaire à l’ Assemblée, qui fait voter des lois tantôt avec l’appoint de d’un parti, tantôt avec celui d’un autre, au coup par coup; mais on ne peut pas construire une alliance sur des bases radicalement incompatibles entre elles, comme celles de ma phrase que Juan cite dans son billet (une Europe plus fédérale, mais avec moins de fédéralisme…)

    Ça me rappelle la fameuse blague qu’on racontait du temps de l’ URSS; celle-ci a décidé de se doter d’un Code de la Route; débat entre ceux qui sont partisans de faire rouler les voitures à droite et ceux qui sont partisans de les faire rouler à gauche, comme en Grande-Bretagne; le gouvernement finit par trouver un compromis: les voitures rouleront à droite, et les camions à gauche.

    1. Cette blague, je la connaissais plus européenne : la cible, c’était la Belgique

  8. Vous voulez tout, vous n’aurez rien. Je viens de publier ce même billet. C’est dire si je suis d’accord avec toi.

    1. @ Dedalus,

      Je vous suis bien, comme Juan, mais le « tout ou rien » et l’une des faces de la pièce. C’est juste la moitié de nos emmerdements.

      L’autre face, c’est le « tout et son contraire ».

      Et pour le voir en action in vivo, il faut simplement aller jusqu’au com de Charles Michael, là, juste en dessous.

  9. Avatar de Charles Michael
    Charles Michael

    “La politique du pire et du primaire”
    Très bon titre Juan… pour qualifier la politique de Hollande et du PS

    Pas de quoi se réjouir certes, mais une énorme baffe amplement méritée

    L’électorat de gauche a dut avaler dès le tout début le rapport Gallois et la CICE sur la « compétitivité ». Une parfaite idiotie qui en plus ne fait pas de différence entre emplois délocalissables ou pas, comme la grande distribution (destructeurs d’emplois en masse, importateurs compulsifs, pollueurs, bétonneurs, exploiteurs de leurs sous-traitant du Bangladesh à la Bretagne, etc…), comme les entreprises de BTP vivant grassement des contrats publiques, les entreprises d’Etat plus ou moins nationalisées. Tous assistés, corrupteurs et élistes et évidement des nèfles pour les TPE et PME.

    Dernièrement le pacte avec le Medef sans évidement de contre-parties tangibles: et pour cause ce ne sont pas les entreprises qui créent l’emploi, sauf à créer de nouveaux produits exportables, mais la demande donc le pouvoir d’achat. Comme en plus je suis contre la société de consommation et considère la décroissance comme une fatalité (on est dedans) et une bonne chose, cette sociale démocratie de l’offre me parait parfaitement utopique et aburde.

    Enfin et ça a été la goutte d’eau, ou le fétu de paille qui casse le dos du chameau, l’alignement sur l’Otan et le zéle à suivre Obama (comme en Syrie: une autre déculotée) m’ont absolument répugnés. Je dois que les médias, LeMonde en tête n’ont pas fait léger dans la gross-propangande.

    J’ai tout oublié des campagnes et de leurs promesses, aimant la chanson mais ne dansant pas au son du pipeau!
    J’ai put comprendre la répartition des rôles: Moscovici pour rassurer les marchés puisque DSK était indisponible, Valls pour ratonner les Roms puisque Guéant et Hortefeu n’avaient pas terminé d’hystériser le FN; mais ces 3 points précédents pésent trop lourd, c’est rhédibitoire.

    Fini.

    1. Dédalus, suivez le guide, si je puis dire.

      Ce com est un modèle du genre, qui a ses lois.

      Le « tout et son contraire » s’exprime jusqu’à l’absurde conceptuel dans des propositions aussi innocentes que celle-là:

      « Dernièrement le pacte avec le Medef sans évidement de contre-parties tangibles: et pour cause ce ne sont pas les entreprises qui créent l’emploi, sauf à créer de nouveaux produits exportables, mais la demande donc le pouvoir d’achat. Comme en plus je suis contre la société de consommation et considère la décroissance comme une fatalité (on est dedans) et une bonne chose, cette sociale démocratie de l’offre me parait parfaitement utopique et aburde. »

      Il y a deux propositions:

      – « ce ne sont pas les entreprises qui créent l’emploi, sauf à créer de nouveaux produits exportables, mais la demande donc le pouvoir d’achat »

      Puis, ce moment de détresse du locuteur:

      – « Comme en plus je suis contre la société de consommation et considère la décroissance comme une fatalité (on est dedans) et une bonne chose, cette sociale démocratie de l’offre me parait parfaitement utopique et aburde. »

      On peut décrire l’absurde conceptuel comme une aptitude à énoncer des propositions aporétiques qui placent le locuteur dans des situations où il analyse le monde à travers la question de la poule et de l’œuf: du sans solution auto-bouclant.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Aporie

      Donc, une construction en aporie et par renvoi à modèle pour penser avec auto bouclant.

      C’est la deuxième face de la pièce qui en comporte deux:

      – Le tout ou rien
      – Le tout et son contraire

      C’est la combinaison des deux qui rend le truc poisseux: on ne peut pas s’en débarrasser.

  10. On voulait pas tout.On voulait une légère amélioration et on nous a menti mème là-dessus.Du coup,on ne vous croit plus et tant mieux. »vous n’aurez rien ».On n’a déjà rien.

  11. J’ai peut-être une explication à votre déception, Juan : vous intellectualisez la politique, en négligeant d’observer vos concitoyens . Même si ils sont soumis à une manipulation médiatique, ils voient l’état de leur porte-monnaie, les difficultés quotidiennes . Ils ont, dans leur ville, des boites qui ferment et, conséquemment, des rideaux de petits commerces qui se baissent . C’est angoissant, pour le commun des mortels qui, dans leurs majorité, aspirent à vivre dignement et voir un avenir pour leurs enfants . Les grandes envolées économiques, ils s’en foutent comme de l’an 40 . Ce n’est pas pour cela qu’il votent, mais pour que le chômage regresse fortement, à défaut de disparaitre, recevoir une rémunération qui leur évite de voir que la fin de mois, c’est le 15 de ce même mois et ne plus entendre qu’il y a 3 300 000 chômeurs, 5 000 000 de précaires et 1 000 000 de gens qui vont aux Restos du Coeur ( lesquels ne devaient exister qu’une année en …1985 ) .
    Hollande et son gouvernement de socio-libéraux minables sont à des années -lumières de ces préoccupations, tout comme les demeurés de l’UMP et les crétins du FN

    1. Alain bobards => C’est marrant, je perçois Juan de manière totalement inverse : « trop » personnaliste et pas assez conceptuel. Dire qu’il néglige d’observer le réel est faux, il suffit de voir ses derniers billets sur San Francisco. Au contraire, sa manière de parler de la politique est très centrée sur les personnes ou les partis, et assez peu sur les programmes ou les idées/courants politiques.

      Sur le problème réforme versus révolution, jeter un œil au très utile livre de Rosa Luxemburg : http://www.marxists.org/francais/luxembur/works/1898/

      1. Avatar de Alain bobards
        Alain bobards

        Sur sa vision de SanFrancisco, on avait l’impression qu’il découvrait que des gens pouvaient faire les poubelles pour survivre . Et dans le ton de ses billets, il est vrai qu’il est axé sur les personnalités davantage que sur les programmes politiques . En cela, il est représentatif d’un état d’esprit favorisé par les institutions de la Veme . Les grands médias font pareils : pas plus tard qu’au journal de 13 heures de France Inter de ce jour, Piolle, le nouveau maire de Grenoble expliquait la vision de l’alliance EELV/PG au niveau national et la seule chose qui interessait Hélène Jouan était de savoir si ça le gènerait que Valls soit 1er ministre . Comme si ça pouvait faire avancer le schmilblick

    2. @ Alain Bobards,

      Verbatim:

      « Ce n’est pas pour cela qu’il votent, mais pour que le chômage regresse fortement, à défaut de disparaitre »

      Oui, enfin j’espère que vous comprenez que s’il ne s’agissait que de voter contre le chômage, on voterait tous contre le chômage. On voterait tous contre la faim dans le monde, les maladies, la mort, la guerre, le réchauffement climatique, la hausse du pétrole et des impôts, etc.

      Le problème, c’est qu’on a beau voter contre le chômage, il augmente, ce con-là (il fait partie des phénomènes contrariants qui ne tiennent aucun compte de ce qu’on vote. Ah! le salaud) .

      Comme ce que je vous dis me semble à la portée d’un enfant de 5 ans, je me dis aussi que vous ne pouvez ni vous situer dans ce qu’on appelle « l’incantation », ni vous situer dans le performatif, vu que vous me semblez plus âgé qu’un enfant de 5 ans.

      Et pourtant, en vous lisant, j’ai des gros doutes. Il serait peut être temps, alors, d’intellectualiser un peu le truc. Non? J’ai d’ailleurs cru comprendre que la politique était une occupation assez intellectuelle, quand même.

      Bon, sinon, je vote contre le chômage et la précarité, moi aussi, of course hein? Et je vote pour le cœur. Oui, j’aime les beaux sentiments et l’indignation. je vote pour qu’on nage tous dans un océan de félicité avec la grâce de Vénus sortant du bain.

      Maintenant, si vous tenez absolument à vous faire le porte parole du commun des mortels, essayez d’intégrer le fait que ce « commun des mortels » n’est pas forcément dans le performatif ou l’incantation, justement parce qu’il est dans le réel…

      1. Avatar de Alain bobards
        Alain bobards

        Au lieu de prendre vos contemporains pour des cornichons, réfléchissez avant d’écrire : personne ne croit que les problèmes se résoudront par magie . Lorsque j’écris que les citoyens votent pour que le chômage régressent, c’est pour qu’une vraie politique de lutte contre icelui qui doit être mise en place . Par contre, lorsqu’on balance que les entreprises créent de l’emploi, c’est oublier un peu vite que, pour ça, il faut des carnets de commandes remplis . Ce n’est pas avec les huits millions de gens qui tirent le diable par la queue que ça risque d’arriver .
        Donc, mon bon, remplacez la calculette qui vous tiens lieu de cerveau et le portefeuille de titres qui vous tiens lieu de coeur par une réflexion humaniste . Vous verrez, ce n’est pas douloureux .

        1. @ Alain Bobards,

          Libre à vous de me classer parmi les sans cœur calculateurs. Après tout, il y a pire et, par vous jugé, j’aurais pu m’en tirer beaucoup plus mal.

          Ce qui me titille est que je butte sur une difficulté, que je vous expose. Au com d’avant, je vous reprochais en gros le propos performatif bien intentionné, c’est à dire cette façon de se placer toujours du côté des bonnes intentions tout en proposant quelque chose qui relève du « il n’y a qu’à le dire pour que cela soit ».

          Là-dessus, qu’est ce que vous me répondez?

          Ca: « (…) personne ne croit que les problèmes se résoudront par magie . Lorsque j’écris que les citoyens votent pour que le chômage régressent, c’est pour qu’une vraie politique de lutte contre icelui qui doit être mise en place ».

          Donc, toujours du performatif, mais dit autrement. Et je vous réponds quoi? La même chose: moi aussi je suis preneur d’une « vraie politique de lutte contre icelui « , qu’est ce que vous croyez? Le problème n’est pas là.

          Le problème, c’est qu’est ce que c’est qu’une « vraie politique de lutte contre icelui »? M’engueulez pas parce que je demande des éclaircissements et que je ne me contente pas de slogan. Les slogans bien intentionnés, c’est à la portée du premier imbécile venu. Afficher ses bonnes intentions, c’est à la portée du premier tartuffe venu.

          Cela n’a pas d’intérêt.

          En partant d’un dessin animé japonais, Le Voyage de Chihiro, je m’étais intéressé à une réplique d’un personnage, qui disait: « qu’est-ce qu’il m’a pris de promettre de donner du travail à qui m’en demande? ».

          Le personnage en question est une sorcière qui tient un hôtel où elle reçoit les âmes et les esprits de la mythologie japonaise en leur offrant un service de cure thermale. La seule chose qui l’empêche de transformer tout intrus en cochon est la promesse qu’elle a faite de donner du travail à qui lui en demande, ce que fait Chihiro, bien conseillée par un esprit de la rivière. Elle réclame donc du travail et l’autre est bien obligée de l’embaucher.

          Si l’on part de l’idée que le chômage est la mère de toute les batailles qu’il faut gagner pour qu’une société vive à peu près heureuse, alors, l’idée de promettre de donner du travail à tous ceux qui en demandent n’est pas idiote. Reste à trouver celui qui peut faire cette promesse et, surtout, la tenir.

          On songe aux ateliers nationaux de Louis Blanc, mais cela a été un échec. Pourtant, l’idée n’est pas totalement idiote et mériterait d’être explorée et modernisée, puisque, après tout, qu’est ce qu’on fait d’autre que de subventionner des emplois en créant des contrats administrés?

          Parlez-moi de ça, plutôt que me dire que je suis ceci ou cela. Ma personne a-t-elle le moindre intérêt? On discute d’idées ou pas? Ou parlez-moi d’autres idées à votre convenance, n’importe lesquelles, celles qui vous plaisent, et dites-nous donc ce qui est selon vous, concrètement, une « vraie politique de lutte contre icelui ».

          Les idées sont de libre parcours, je vous rappelle, et, au dernières nouvelles, quitte à faire des classements désobligeants, je ne peux faire autrement en vous lisant que de vous classer parmi ceux qui agitent des slogans, mais pas des idées.

  12. On avait dit à pépère (on, c’est la grande majorité des électeurs de gauche dont je fais partie) : ne continue pas comme çà; sinon le PS va dérouiller. Il le fit et le PS dérouilla. On lui avait dit : Si tu débarques le bétonneur de Nantes, évite de mettre le Vals à trois temps sinon t’auras la chienlit. Et crac ! Il le fit… à suivre Il nous cherche ou quoi le capitaine de pédalo?

    1. @ Aramis Le pire est qu’il y met de la bonne volonté….point de fanfaronnade comme l’ex…..il nous a compris ou plutôt il a compris les électeurs de droite….en reprenant la politique shadokienne de « l’ex »…. »plus çà rate plus on a de chance que çà marche » !!!
      On n’y a plus qu’à croiser les doigts….

    2. Oh!

      Voilà une inflexion qui mérite d’être notée:

      « on, c’est la grande majorité des électeurs de gauche dont je fais partie »

      C’est pas un langage que vous avez toujours tenu.

      Jusqu’à présent, le « on », c’était le « ils »: la partie agissante du complot. Celle qui vous rend passif dans vos phrases (complément d’objet).

      Et, soudainement, ce « on » devient le « nous » fédérateur (un sujet de la phrase, donc du verbe): c’est bouleversifiant. Pour la première fois, vous vous intégrez enfin dans un grand tout, qui vous dépasse.

      Bon, évidemment, il y a des bémols: « Il nous cherche ou quoi le capitaine de pédalo? » (le « nous » est complément d’objet direct du « capitaine de pédalo »: il cherche qui? Nous. C’est donc le capitaine qui reste le sujet dans la phrase).

      Vous êtes toujours sur le ton de la menace (évite de faire X sinon tu auras Y) mais en gros, à la suite d’une élection qui a vu la défaite de la gauche, vous vous convertissez à l’idée de la démocratie.

      C’est plutôt pas mal pour un FdG de plus de 62 ans.

      1. Cher tschok, vu que j’ai visé assez juste en prophétisant une bonne claque pour le PS aux municipales, voilà ce que j’ai trouvé pour surenchérir la mise :

        1 : L’imitation de la droite provoque l’abstention/le rejet des électeurs de gauche.
        2 : Nommer Valls premier ministre est une provocation que je n’avais même pas crue possible (comme quoi mon don de prédilection est limité).
        3 : Du coup le PS, qui avec sa politique ne risque pas de régler le moindre problème en ce qui concerne les prolos, va perdre facilement 5 à 6 points à la prochaine présidentielle.
        4 : La droite (peut-être Sarko) gagne au second tour contre le FN.

        Elle est pas belle la vie ? -_-

  13. @ JR Razorback,

    Alhamdulillah, vous aviez pronostiqué une défaite, j’avais redouté un recul. C’est une défaite et pas un recul. Gloire au vainqueur. La manche à vous.

    (comme tous les mauvais joueurs, il va de soi que je me réserve la revanche, car il faudra faire les comptes de cette élection et, à cette heure, ils ne sont pas faits)

    Mais, dont acte.

    Vous posez 4 questions et, pour tout vous dire, la première est de loin la plus difficile: je vous propose de la traiter en fin de com. Il en reste trois.

    Prolégomènes: je ne pense pas que votre don de « prédilection » soit limité. Au contraire, je vous crois très doué pour exprimer une préférence, en choisissant parmi les mille et un sentiers de l’avenir celui qui vous convient, dans ce mouvement de l’esprit qui consiste à dire sa préférence tout en l’exprimant comme une prédiction.

    La prédiction s’est réalisée, mais elle n’a plus pas votre préférence, maintenant qu’elle s’est réalisée. Votre vie, je crois bien, est moins belle. Non?

    Le sujet:

    2) Nommer Valls est une provocation: non. Personne ne vous provoque et surtout pas le gouvernement qui ne sait plus à quoi s’en tenir. Il n’y a eu aucun état de grâce, aucun pardon possible, aucun accommodement raisonnable pour ce gouvernement qui a vécu sous l’exigence impossible de la satisfaction totale des contraires, dans l’urgence d’une crise économique que, rappelons-le quand même, il n’a même pas eu l’élégance de provoquer (dommage pour lui: c’est la finance américaine qui l’a fait).

    RIP.

    Nous vivons dans un pays qui endure une crise comme il en a rarement vécu dans son histoire. Sanctionner le gouvernement est un choix tellement facile que c’en est devenu une habitude depuis déjà trop longtemps pour que les esprits aiguisés au danger ne s’en alarment pas.

    Les autres s’en délectent.

    A vous de faire votre choix: vous vous repaissez de la déconfiture, ou vous vous en alarmez? Je vous sens hésitant et pas déterminé. Or, ce que l’esprit noble réclame dans un moment pareil, ce n’est pas de l’hésitation, vulgaire, c’est de la détermination. Rare, donc précieuse. Et, plus que tout, l’idée de savoir ce qu’on doit faire, comme un drill.

    3) Régler les problème des prolos, sujet essentiel: non. La France n’est pas une nation de prolos.

    Elle n’a jamais été réductible qu’à cela, pas plus qu’elle n’a été réductible à un nation de paysans, de religieux cathos, de nobles aristos, de bourgeois, de fonctionnaires, de guerriers gaulois, de traders, ou de jeunes de banlieue. Faudrait vraiment prendre conscience de la polyvalence extraordinaire du peuple auquel vous appartenez, ça devient chiant à la longue.

    La pensée mono = un peuple, une CSP, faut changer de disque.

    4) La droite gagne au second tour contre le FN: pourquoi le lui reprocher, puisque la gauche n’en est même plus capable au premier?

    Faut être lucide sur les reproches: si la droite c’est le progrès, alors il faut le dire. Si la droite est capable de faire ça, alors ok, je vote de droite.

    Pas vous?

    Et la question la plus difficile:

    1) L’imitation de la droite provoque l’abstention/le rejet des électeurs de gauche:

    Les électeurs de gauche deviennent des lopettes à faible QI, alors que c’était des combattants à résilience élevée. Des victimes. Des petites choses fragiles, toujours à se plaindre. Jamais contents. La pizza a pas été livrée à l’heure, elle est froide. Blabla, ceci cela. Oh, l’olive est noire, alors qu’elle était verte sur la photo.

    Je m’en fous des électeurs de gauche. Je veux, comme Kempf, un parti de gauche qui sait ce qu’il veut et qui se donne les moyens pour atteindre ses objectifs.

    Les geignards ça me fait chier, j’ai déjà des gosses et mes gosses ont des profs. J’ai double ration de victimes pour le prix d’une. Et le soir à la téloche, que des victimes.

    Donc, pour le discours victimaire par imitation, because le peuple déçu se met à voter à droite parce que son gouvernement de gauche l’a trahi, blabla, non, ça me fait chier. C’est des cons, en plus.

    Et les victimes connes, c’est trop.

    Je suis resté vieux jeu: la victime naïve, je suis bon public (c’est nous tous en fait), mais la victime conne qui en rajoute, non.

    Chuis navré, je peux pas fournir le surplus d’émotion. Je serais pas sincère. Je veux bien m’indigner, mais il va manquer quelque chose pour que ça soit bien. Demandez à Aramis, ou Aurore, ils sont au point.

    Les automédons de la connerie, ça manque pas.

    1. « La prédiction s’est réalisée, mais elle n’a plus pas votre préférence, maintenant qu’elle s’est réalisée. Votre vie, je crois bien, est moins belle ».

      A cours terme, sans doute. Mais avec une dose de dialectique, ce mouvement à droite n’est pas forcément un problème pour la gauche. Comme je l’écrivais, Valls est une provocation, non pas pour moi, mais pour l’aile gauche du Ps et les Verts (voire pour le FdG, si tant est que la majorité en est jamais eu quelque chose à fou…). Donc la droite peut repasser, pas parce qu’elle le mérite ou qu’elle représente le progrès, mais uniquement parce que la social-démocratie (pour ne pas dire le social-libéralisme) coule. A partir de là, le Ps ne pourra se reprocher du pouvoir qu’en faisant s’alignant sur une ligne plus à gauche.

      Bien sûr je peux aussi me tromper, Hollande peut être réélu si deux candidats de droite lui font face…

      « La France n’est pas une nation de prolos. »

      Aucune nation ne peut l’être, par définition. Vu qu’un prolétariat n’existe que par rapport à une classe dominante (une bourgeoisie ou une bureaucratie).

      « Faudrait vraiment prendre conscience de la polyvalence extraordinaire du peuple. »

      [attention ça va devenir technique]. Le peuple, c’est ce qui caractérise une société sans classe. Dans une société divisées en classes sociales, vous n’avez pas de peuple, mais un prolétariat, un sous-prolétariat, une paysannerie (encore qu’en France elle tant à disparaître), des artisans, des intellectuels, une petite-bourgeoise, une bourgeoisie, etc. Appelez ces divisions de la polyvalence si vous voulez (mais en fait c’est le contraire, puisque que la polyvalence est le fait, pour un même individu, de pouvoir faire différentes choses). Quand j’écris « régler le problème des prolos », il faut bien sûr lire « régler le problème de la division de classe ».

      En attendant, quand le FdG écrit sur une affiche « place au peuple », je me demande bien ce que ça peut vouloir dire (mais de toute façon ils ne sont pas le moins du monde marxistes…des citoyennistes: http://web.tiscali.it/anticitoyennisme/).

      « Je vous sens hésitant et pas déterminé. »
      Ce qui est toujours mieux que d’être déterminé à marcher dans la mauvaise direction. Le jour où je ne serai plus capable de remettre en cause mes certitudes, je serai bon pour le PCF, ou pire.

      « Les électeurs de gauche deviennent […] des petites choses fragiles, toujours à se plaindre. »

      Aller, je vais me laisser aller à une pointe de grossièreté à mon tour:
      « Ceux qui chouinent mais ne se sortent pas les doigts du *** devraient la fermer. » -William Blake, détourné.

      Sur le fond, ils ont de bonnes raisons de se plaindre. Comme d’habitude.

      1. Ben ça, je ne sais pas si la sociale-démocratie coule.

        Ce qui se casse la figure de façon visible et certaine c’est son modèle économique – l’Etat providence financé par l’emprunt, faute de croissance – et son modèle institutionnel, en France du moins. En particulier, tout ce qui touche aux corps intermédiaires, les institutions régaliennes étant bizarrement peu contestées dans leur légitimité.

        Mais les valeurs idéologiques de la sociale-démocratie me semblent plutôt en bonne forme. Même le FN, pour vendre sa soupe, est obligé de se mettre au diapason soc-dem. C’est une sorte de standard. Soit on se met en conformité avec la norme SD – ce qu’a fait le FN sous l’impulsion de la fille Le Pen – et on a un accès au marché électoral sans restriction, soit on ne se met pas en conformité avec la norme SD – le FdG ne parvient pas à s’y résoudre – et ça plafonne.

        C’est donc l’indice d’une certaine prégnance de l’idéologie soc-dem.

        Sinon, le FdG est, il est vrai, un curieux mélange: normalement, c’est un parti marxiste, mais sans projet révolutionnaire… C’est pas qu’il y ait renoncé comme le PCF, qui a mis de l’eau dans son vin et renvoyé la révolution sine die, c’est qu’au FdG l’idée de révolution existe pour elle-même et en elle-même. C’est un concept proche de la Révélation des cathos ou, comme disait Coluche, de l’idée du sucre dans le lait chaud: plus on le cherche, moins on le trouve. Alors, autant qu’il soit un peu partout, sans être vraiment quelque part.

        Quand la révolution est diluée dans le quotidien, à l’état de trace, il vaut mieux opter pour le citoyennisme, au moins ça occupe.

        Pour le reste, on pourra toujours discuter des sociétés sans classe, mais je crois qu’on a le temps. Ca va pas se faire tout de suite, subrepticement, là. On peut même visiter la Mongolie Extérieure en yack, peinard, il ne se passera rien pendant ce temps là.

        Faut juste pas oublier d’arroser les plantes avant de partir.

  14. Ils deviennent nos ennemis alors qu’avant ils s’appelaient camarades. Nous perdons à cause d’eux, parce que nous sommes resté jeunes trop longtemps. À les laisser faire, les voilà tyrans.

    Parce que j’étais quelqu’un avant, ils aimeraient que je ne sois plus personne et voudraient me voir plier, me morfondre dans l’anonymat.

    Parce que j’étais quelqu’un avant, je savais lever le poing et dire non, refuser.

    Parce que j’étais quelqu’un avant, je le resterai ! .-. Extrait de :  » Des rêves en pointillés « 

  15. Vous avez dit : marxisme, léninisme, capitalisme, libéralisme, populisme, social-démocratisme, économisme, étatisme, révolutionnarisme, idéologisme, écologisme, citoyennisme, égalitarisme, élitisme, pragmatisme, réalisme, américanisme, otanisme, socialisme, lémarchéisme, etc…etc…et, pour finir: intellectualisme de l’arrosage de plantes… http://www.arte.tv/guide/fr/050373-000/impasse-a-gauche?autoplay=1

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