Les attentats se succèdent et l’indignation ne suit plus.
Passées l’émotion d’un attentat qui ressemble trop à celui de Nice dans une région où des proches et des relations vivent, et la tristesse pour les victimes, ce sont la rage et la colère qui demeurent.
Comme à Nice, un terroriste s’est engouffré dans une artère piétonne avec son véhicule pour faucher le plus de victimes possible. A la différence de Nice, l’opération semble plus collective puisqu’une intervention policière à 130 kilomètres de là semble avoir déjoué un second attentat et/ou éliminé une partie du commando. Qu’importe, l’enquête dira le reste.
La rage plutôt que la peur.
La rage contre Daech, contre cette entreprise terroriste islamique hors d’âge. Qu’il y-a-t-il de plus à dire sur l’Etat islamique ? Les mêmes barbares ont décimé en Egypte, à Manchester, à Nice, à Médine. Daech peut frapper partout. Daech frappera partout. Il faut conserver sa rage, pour mieux évacuer la peur.
Il reste aussi la colère, la colère contre certaines réactions. J’y reviendrai dans ma chronique hebdomadaire. Mais l’instrumentalisation ultra-rapide (cf. le réveil de Marine Le Pen, les cris d’orfraie des Fillonistes sur le thème « Fillon-vous-l’avait-dit », etc) a quelque chose d’indécent. Le risque zéro n’existe pas.
Daech peut frapper partout.
Je regrette justement que des médias insistent sur les réactions de panique – légitimes – des civils présents sur les lieux ou à proximité du drame. Ce fut voyeuriste et, surtout, cela donnait comme un sentiment de victoire à Daech.
Car la seule victoire de Daech est dans la peur qu’il suscite et la haine qu’il génère au-delà de ses propres troupes.
La manifestation monstre qui se déroule en ce moment dans les rues de Barcelone fait plaisir à voir.
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