Elle avait disparu après les législatives. Et ça nous reposait.
Mais c’était étrange. Les apparitions de la présidente du FN étaient rares. Pas surprenant que Mélenchon ait pu s’accaparer le titre sondagier de meilleur opposant à François Hollande. Il parlait bien, frappait juste, la droite restait cacophonique et peu crédible. … Et MLP n’était pas là.
Puis voici venu l’université d’été du parti frontiste. On lui a servi les sujets sur un plateau d’argent. Une pétition de députés socialistes pour le droit de vote des immigrés, des caricatures de Mahomet, et … elle pouvait s’inviter pour une pleine page d’interview dans le Monde.
Très ancien fidèle lecteur du Monde, je n’ai pas compris ce besoin de laisser à MLP autant de places ni autant de considération. Je suis révolté, attristé, déçu.
1. Un journal rend des comptes à ses lecteurs. On doit donc supposer que la Rédaction du Monde estime que ses lecteurs sont intéressés à connaître les positions de MLP. J’ai donc du me tromper de journal. Il y a une opinion assez communément admise – et à mon sens complètement erronée – qui consiste à penser qu’un journal d’information est une espèce d’objet neutre au-dessus de l’actualité. Les médias ne sont pas impartiaux, et c’est tant mieux. Il faut simplement qu’ils soient honnêtes.
2. On sait tous ce que Marine Le Pen a à dire. Et cette fois-ci comme avant l’été, on n’est pas surpris. Rien de neuf, aucune question dérangeante, aucune question insistante. En ce sens, lui offrir une pseudo-tribune pour qu’elle nous enfume un peu plus sur sa conception de la laïcité ou-je-sais-quoi… est franchement inutile.
3. Grâce au Monde, MLP a pu recentrer un débat qui ne le méritait pas autour de ses positions. Etait-ce l’objectif ?
(*) Loin de moi toute envie de dresser un quelconque parallèle entre Mélenchon et MLP ! Je sais d’où je viens et où j’irai.
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