Notre camarade GauchedeCombat a bien fait de répondre à mon interrogation très personnelle d’hier soir sur l’appel au courage de Jean-Luc Melenchon.
Je ne nie pas le courage de Melenchon, je note simplement celui de Hollande. Sauf à penser que ces gens se fichent de la tâche et des pressions, on peut raisonnablement penser que la gestion du pays dans de telles conditions est loin d’être une sinécure. Mais passons. Le plus important est ailleurs.
Quelles sont nos perspectives historiques de faire mieux. Elles sont a mon avis très minces.
1. Il faudrait une majorité au moins relative que je ne sens pas. Soyons au moins aussi marxiste que moi. Les classes n’ont plus conscience de leur existence. Certes, la précarité est incroyable et incroyablement répandue. Mais il faut une homogénéité minimale pour qu’un groupe se pense en classe et agisse en classe. Nous n’y sommes pas. La seule classe efficace est celle des plus fortunés.
2. Il faudrait une envie commune de réussir à gauche. Elle est inexistante chez certains, trop nombreux. Nous sommes comme il y a 50 ans. Je veux réussir, même maigrement. D’autres préfèrent l’absolue réussite ou sinon rien. Par exemple, j’en ai personnellement rien a fiche que quelques sympathisants du Front de Gauche viennent ici ou ailleurs scander que Hollande est un traitre ou l’incarnation de la Gauche Molle. Ces gars là peuvent continuer leur chemin avec leur posture en bandoulière. Jamais nous n’avancerons dans ces conditions puisque nous sommes exclus de l’échange dès l’approche.
3. Melenchon est trop mitterandiste pour commettre l’erreur. Il reste tout en vigilance pour éviter d’être mangé par un PS qui se pense dominant.
4. Le PS est fragile et le comprendra bien assez tôt, sans doute dès les premiers sondages municipaux.
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